Où partir en week-end en mars : 5 petites villes européennes à découvrir

Mars sonne comme un réveil en douceur : les arbres bourgeonnent, les jours rallongent, et l’envie de s’échapper reprend des couleurs.

C’est un mois charnière, entre hiver finissant et printemps frémissant, parfait pour explorer des petites villes pleines de vie mais encore tranquilles. L’Europe s’éveille lentement, et c’est un privilège que d’en être témoin dans des lieux où tout commence à vibrer à nouveau.

1. Lugo, Espagne – Une forteresse romaine au cœur vert de la Galice

Mars. Le mois du renouveau. Et à Lugo, la pierre aussi semble reprendre vie. Entourée de ses remparts romains intacts – les seuls d’Europe à ce point conservés – cette ville du nord-ouest de l’Espagne vibre d’une énergie tranquille. L’air est frais, les forêts galiciennes verdissent à nouveau, et les ruelles pavées du centre historique s’animent à mesure que les terrasses rouvrent, que les marchés se remplissent.

Ici, chaque pas est une rencontre avec l’histoire. Les murailles millénaires encerclent un centre vivant, ponctué de places paisibles, de bars à tapas chaleureux et de bains romains souterrains. Et tout autour, la Galice déploie ses paysages verdoyants, humides et profonds comme un poème de pierre et de mousse.

Comment aller à Lugo ?

• Depuis Madrid : Train Alvia jusqu’à Ourense (3h45), puis correspondance pour Lugo (1h15). Ou bus direct ALSA (6h env.).
• Depuis Barcelone : Vol jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle (1h40), puis train ou bus jusqu’à Lugo (1h45).
• Depuis Paris : Vol jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle (2h), puis train ou bus (1h45 à 2h).

Itinéraire pour un week-end de 3 jours à Lugo

Jour 1 : Derrière les remparts

• Matin : Arrivée à Lugo et installation dans une auberge ou un hôtel de charme dans la vieille ville. Premier contact avec les spectaculaires remparts romains : 2,1 km de promenade panoramique en hauteur autour du centre.
• Après-midi : Visite de la cathédrale Santa María et flânerie sur la Praza Maior, bordée d’arcades. Pause café avec tarta de Santiago en terrasse.
• Soir : Dîner de tapas galiciennes dans une taverne typique : pulpo a la gallega, empanadas, et verre d’albariño. Ambiance chaleureuse garantie.

Jour 2 : Thermes et traditions

• Matin : Découverte des Termas Romanas, vestiges souterrains du passé thermal de la ville, puis détente au Balneario de Lugo pour une matinée bien-être dans les eaux chaudes.
• Après-midi : Balade le long du fleuve Miño, entre passerelles et jardins. Pourquoi ne pas pousser jusqu’au parc Rosalía de Castro pour une vue dégagée sur la ville ?
• Soir : Concert ou spectacle dans l’un des petits théâtres locaux, puis dîner tardif sur une place illuminée, à la galicienne.

Jour 3 : Marché, gastronomie et douceur de vivre

• Matin : Visite du Mercado de Abastos pour s’immerger dans les saveurs locales : fromages de brebis, fruits de mer frais, miel de montagne.
• Après-midi : Dernière promenade sur les remparts, photo-souvenir face à la muraille, puis retour en douceur avec un détour possible par Saint-Jacques-de-Compostelle.

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2. Gubbio, Italie – Médiévale, mystérieuse et majestueuse au début du printemps

En mars, quand l’Ombrie sort doucement de l’hiver, Gubbio se dévoile dans une lumière mate, presque irréelle. Cette ville accrochée à la montagne, faite de pierre grise et d’escaliers abrupts, semble tout droit sortie d’un conte ancien. Peu de lieux en Italie offrent une telle atmosphère : on y sent encore la présence du Moyen Âge dans chaque ruelle, chaque arche, chaque silence.

Ce qui frappe ici, c’est la verticalité : Gubbio se grimpe, se conquiert pas à pas, et chaque montée est récompensée par une vue splendide sur la vallée verdoyante. En mars, les touristes se font rares, les glycines commencent à bourgeonner et les ruelles sont à vous seul(e). Une Italie intime, loin des clichés.

Comment aller à Gubbio ?

• Depuis Rome : Train jusqu’à Fossato di Vico (environ 2h30), puis bus ou taxi jusqu’à Gubbio (30 min).
• Depuis Milan : Train jusqu’à Pérouse (3h45), puis bus ou voiture (1h10 jusqu’à Gubbio).
• Depuis Paris : Vol pour Rome ou Pérouse (1h45 à 2h), puis transfert en train et bus. Compter environ 4 à 5h selon les correspondances.

Itinéraire pour un week-end de 3 jours à Gubbio

Jour 1 : Pierres grises et mystère médiéval

• Matin : Arrivée à Gubbio, installation dans une chambre d’hôtes au charme rustique. Débutez par la Piazza Grande, suspendue au-dessus de la ville, avec son Palazzo dei Consoli et sa vue vertigineuse.
• Après-midi : Visite du Palazzo Ducale et de ses cours intérieures, puis promenade dans les ruelles médiévales du centre. Ne manquez pas l’étonnante Fontana dei Matti : tournez autour trois fois et devenez fou de Gubbio, dit la légende !
• Soir : Dîner dans une trattoria traditionnelle. Goûtez à la crescia, galette typique garnie de charcuterie locale ou de truffes selon la saison.

Jour 2 : Montée mystique et immersion dans la nature

• Matin : Montez à la basilique Saint-Ubaldo grâce au funiculaire à panier ouvert – expérience vertigineuse ! Une fois en haut, découvrez les reliques du saint patron et une vue sublime sur toute la vallée ombrienne.
• Après-midi : Balade dans la forêt qui entoure le sanctuaire, ou descente à pied jusqu’à la ville pour ressentir la force du paysage. Pause café au soleil sur une terrasse discrète.
• Soir : Ambiance feutrée au coin du feu, verre de Sagrantino à la main, dans un bar à vins ou une auberge.

Jour 3 : Artisanat et douceur de vivre

• Matin : Visite du musée de la céramique de Gubbio, réputée depuis des siècles, ou flânerie dans les boutiques d’artisans. Céramique, cuir, tissus – tout sent le fait main et l’authentique.
• Après-midi : Dernière promenade sur les remparts ou dans les jardins suspendus avant de reprendre la route, le cœur chargé d’images intemporelles.

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3. Sighișoara, Roumanie – Une citadelle colorée au cœur de la Transylvanie

Imaginez une ville où les légendes courent sur les pavés, où les façades pastel se reflètent dans les flaques de pluie printanières, et où l’ombre de Dracula plane avec douceur sur les toits orangés. Sighișoara, perchée sur une colline au cœur de la Transylvanie, est tout cela à la fois : une cité médiévale incroyablement bien préservée, colorée, calme, et chargée d’histoires.

En mars, l’hiver s’efface lentement, laissant place aux premiers bourgeons et aux lumières rasantes sur les murs séculaires. Les touristes sont rares, le silence enveloppe les ruelles tortueuses, et les odeurs de cuisine roumaine s’échappent des maisons aux volets bleus. Un moment suspendu pour explorer, contempler, et rêver.

Comment aller à Sighișoara ?

• Depuis Bucarest : Train direct (environ 5h30) ou voiture de location (environ 4h30). Une belle traversée des Carpates.
• Depuis Cluj-Napoca : Train ou voiture (3h environ). Trajet bucolique à travers les collines de Transylvanie.
• Depuis Paris : Vol pour Cluj ou Bucarest (2h45), puis train ou voiture jusqu’à Sighișoara. Compter 6h de trajet en tout avec les correspondances.

Itinéraire pour un week-end de 3 jours à Sighișoara

Jour 1 : Immersion médiévale et premières légendes

• Matin : Arrivée et installation dans une pension traditionnelle dans la vieille ville. Premier pas sous la Tour de l’Horloge, emblème de la cité.
• Après-midi : Balade dans les ruelles pavées, entre maisons colorées, remparts et passages voûtés. Visite de la maison natale de Vlad l’Empaleur, le « vrai » Dracula.
• Soir : Dîner dans une auberge médiévale à la lumière des bougies, avec plats typiques comme le sarmale (choux farcis) et le papanasi en dessert.

Jour 2 : Hauteurs, mystères et panoramas

• Matin : Grimpez les 176 marches couvertes de l’escalier des écoliers jusqu’à l’église sur la colline. Vue imprenable sur la ville et la campagne alentour.
• Après-midi : Visite du petit cimetière saxon, entre croix penchées et silence contemplatif, puis flânerie sur les remparts pour observer les tours défensives.
• Soir : Détente dans un café littéraire ou bar à vin au coin d’une ruelle tranquille, pour savourer la quiétude de la ville au crépuscule.

Jour 3 : Artisanat et derniers pas dans l’Histoire

• Matin : Découverte des boutiques d’artisanat local : icônes peintes, broderies, objets en bois sculpté. Rencontre avec des artisans passionnés.
• Après-midi : Dernier café en terrasse (si le soleil le permet !) avec vue sur la place principale, puis départ par la route ou le rail, le cœur plein de souvenirs d’un autre temps.

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4. Alkmaar, Pays-Bas – Canaux, fromages et charme discret au nord d’Amsterdam

À Alkmaar, le printemps s’éveille avec élégance. En mars, les vélos reprennent doucement leur ballet sur les ponts de pierre, les vitrines s’habillent de tulipes en devenir, et les reflets des maisons à pignons ondulent dans les canaux encore calmes. Située à une trentaine de kilomètres d’Amsterdam, Alkmaar est un bijou typiquement néerlandais, à taille humaine, où l’on flâne sans hâte, entre patrimoine et douceur de vivre.

Mais la ville est surtout célèbre pour son marché aux fromages – un rituel folklorique haut en couleurs, même s’il reprend officiellement en avril. En mars, l’ambiance est plus confidentielle : l’occasion rêvée de découvrir ses musées, ses boutiques design et ses cafés bohèmes sans affluence.

Comment aller à Alkmaar ?

• Depuis Amsterdam : Train direct depuis la gare centrale (35 min) – des départs fréquents toute la journée.
• Depuis Rotterdam : Train via Amsterdam ou Haarlem (environ 1h30).
• Depuis Paris : Thalys jusqu’à Amsterdam (3h20), puis train pour Alkmaar (35 min). Environ 4h en tout, porte à porte.

Itinéraire pour un week-end de 3 jours à Alkmaar

Jour 1 : Premiers pas entre canaux et patrimoine

• Matin : Arrivée à Alkmaar, installation dans un hôtel de charme ou une maison d’hôtes dans le centre historique. Première flânerie au fil des canaux et des ruelles pavées.
• Après-midi : Visite du musée du fromage (Hollands Kaasmuseum), situé dans l’ancien Waag (halle aux poids). Puis pause dans un café sur la place principale, avec vue sur l’architecture typique.
• Soir : Dîner dans un restaurant local à base de produits de la mer ou… de fromage évidemment. Ambiance cosy garantie !

Jour 2 : Art, nature et atmosphère hollandaise

• Matin : Découverte du musée Stedelijk pour les amateurs d’art et d’histoire. Puis balade jusqu’au quartier de Het Fnidsen, un charmant coin de petites boutiques indépendantes et d’ateliers d’artisans.
• Après-midi : Louez un vélo pour rejoindre la réserve naturelle d’Egmonderhout ou les dunes vers la mer du Nord (à environ 8 km). Idéal pour respirer et s’émerveiller des paysages plats et apaisants.
• Soir : Retour en ville et soirée tranquille au bord du canal, dans un bar à vin ou un café littéraire.

Jour 3 : Marché, balade et fromages à emporter

• Matin : Marché local sur la Langestraat (le samedi), idéal pour goûter aux spécialités régionales. Testez le stroopwafel ou repartez avec un Gouda affiné.
• Après-midi : Dernier tour dans les ruelles, arrêt photo au Molen van Piet (le moulin emblématique de la ville), puis départ.

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5. Dinant, Belgique – Une perle verticale au bord de la Meuse

Suspendue entre ciel et rivière, Dinant est une ville qui impressionne dès le premier regard. En mars, alors que les arbres bourgeonnent timidement sur les rives de la Meuse, cette cité de pierre se réveille doucement de l’hiver, baignée par une lumière douce qui souligne ses contours vertigineux. La citadelle domine toujours la vallée, impassible, tandis qu’en contrebas, les maisons colorées s’alignent comme un collier de perles au fil de l’eau.

C’est une ville à explorer lentement, le nez au vent, entre échos d’histoire, pauses gourmandes et balades paisibles. Le printemps, ici, se devine dans le silence des sentiers, les reflets changeants du fleuve et la promesse de jours plus longs. Dinant, c’est le calme des paysages wallons, la verticalité spectaculaire, et l’accueil chaleureux d’une Belgique méconnue.

Comment aller à Dinant ?

• Depuis Bruxelles : Train direct depuis Bruxelles-Central (1h40). Une option confortable et panoramique.
• Depuis Anvers : Train avec correspondance à Bruxelles ou Namur (2h30 environ).
• Depuis Paris : Train Thalys jusqu’à Bruxelles (1h25), puis train pour Dinant (1h40). Environ 3h30 au total selon les correspondances.

Itinéraire pour un week-end de 3 jours à Dinant

Jour 1 : De la Meuse à la citadelle

• Matin : Arrivée à Dinant, installation dans un hôtel ou une auberge avec vue sur la Meuse. Balade le long du quai et premières photos devant l’impressionnante collégiale Notre-Dame et la falaise qui la surplombe.
• Après-midi : Montée (en funiculaire ou à pied) jusqu’à la citadelle pour une vue saisissante sur la vallée. Visite de ce lieu chargé d’histoire, des prisons napoléoniennes aux galeries de la Première Guerre mondiale.
• Soir : Dîner dans une brasserie belge avec vue sur le fleuve, autour d’une carbonnade flamande ou d’une assiette de truite de la Lesse, accompagnée d’une bière locale (la Leffe, bien sûr !).

Jour 2 : Rivières, légendes et art nouveau

• Matin : Croisière sur la Meuse (si le service a repris), ou promenade vers le Rocher Bayard et les rives boisées.
• Après-midi : Visite de la Maison Adolphe Sax, inventeur du saxophone et enfant du pays. Flânerie dans les rues à la recherche des nombreuses sculptures d’instruments réparties dans la ville.
• Soir : Soirée musicale dans un café-concert ou moment de lecture au bord de la rivière, dans un silence presque suspendu.

Jour 3 : Nature et retour tout en douceur

• Matin : Excursion matinale vers les grottes de Dinant ou randonnée dans la vallée de la Lesse (notamment autour de Furfooz ou Anseremme).
• Après-midi : Dernier tour en ville, achat de couques de Dinant (biscuits aussi durs que célèbres), puis retour en train ou en voiture, le cœur apaisé et l’esprit ailleurs.

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Ce qu’il faut retenir

Mars est une saison de transition qui offre le meilleur des deux mondes : le calme de l’hiver et l’énergie du printemps. Les petites villes, encore préservées des foules, se prêtent idéalement à des week-ends spontanés, entre balades culturelles et promesses de renouveau.

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